Ma voisine est morte, moi je suis toujours pétrifié par la scène qui vient de se dérouler sous mes yeux. Elle m’a sauvé, elle s’est sacrifiée pour moi.
La voiture verte, cette voiture verte, elle me fait si peur.
Et ces hommes ? Que me veulent-ils ?
Est-ce eux qui ont tué Monsieur Madoc. Il faut que j’en aie le cœur net.
Il faut que je ne parle à personne de ce qui vient de se passer, sinon mes parents ne vont plus me laisser sortir et je serais très surveillé, ce qui serait un grand obstacle à ma mission.

C’est avec grand regret que je laisse ma voisine là sur le trottoir, morte. Je n’ai pas d’autre choix et c’est une chance que j’habite dans une rue relativement tranquille, et que personne n’ai vu la scène (enfin c’est ce que je crois).

Je prends donc le bus, non pas sans me méfier de tout ce qui bouge, au moins je suis fixé sur un  point maintenant, quelqu’un veut ma mort. Décidément ma vie est pire qu’un cauchemar !
Le bus s’arrête, je descends, je suis à même pas deux minutes du lieu du commencement du Grand Changement.
Le lieu maudit, le lieu où tout a commencé, le lieu que tout le monde appellera par la suite : le lieu ORIGINEL.
Le lieu ORIGINEL ! L’endroit où toute ma vie à basculée, le lieu où toute l’humanité sera décimée si je n’interviens pas.
Mais j’y pense ! Est-ce ça ma mission ?! Peut-être bien que oui. Le but de ma mission serait d’empêcher le Grand Changement. Si c’est vraiment son but eh bien c’est fini … je vais mourir !
Je ne sais absolument  pas comment l’empêcher ! Mais pourquoi le Grand Maître ne me l’a pas dit si c’est ça ?! Et puis c’est grâce au Grand Changement que le Grand Maître est devenu surpuissant. Ce n’est peut –être donc pas ça ! Mais alors qu’est-ce ?
Tant pis ! Je vais procéder autrement, on verra bien !
Ah ! Voilà que j’arrive sur le lieu ORIGINEL. Rien de bien spécial, c’est juste un champ.
Je m’approche du champ, j’en fais le tour, je cherche le moindre indice pouvant m’être utile. Je scrute chaque recoin, chaque centimètre, mais en vain, je ne trouve rien.
Je décide donc de repartir, la nuit va tomber.
Mais c’est en repartant que j’aperçois un détail qui me glace le sang.

A suivre …