L’accident ! Il m’était totalement sorti de la tête.

Si je me souviens bien,  il devrait avoir lieu vers 14h00 demain.
Ce qui veut dire qu’il faut que j’aille voir ma fiancée demain matin.

22h30, je ne tiens plus, je m’allonge dans mon lit et m’endors dans les minutes qui suivent.

Le lendemain matin, je me réveille vers 8h30, je me prépare et je fonce à l’arrêt de bus.

10h25, le bus arrive et je m’arrête une dizaine d’arrêts plus loin.
Je marche quelques minutes et me précipite vers sa maison.
C’est une très vieille maison, toute en bois avec un grand jardin.

Je sonne et c’est ma fiancée, Carole, qui vient m’ouvrir.
Elle est si contente de me voir, elle m’invite à rentrer et me dis que je suis en avance, tant mieux, je déteste arriver en retard.

10H55, il me reste encore un peu de temps avant l’accident, nous nous installons à table, ses parents ne sont pas là pour la journée.

Vers midi, c’est Carole qui prépare le déjeuner, comme toujours c’est délicieux, nous discutons un peu, je me remémore petit à petit ma vie d’il y a deux ans et j’arrive à me situer à peu près par rapport à mes souvenirs.

Ce moment aussi je l’ai déjà vécu, mais quelle heure est-il ?
Je regarde ma montre. 14h02 !
L’accident  devrait avoir lieu d’une minute à l’autre si je ne l’en empêche pas.

Elle me coupe :

Carole : Tu veux un café ?
Luis : Euh … Oui volontiers !

Elle part vers la cuisine, elle monte les escaliers, … hein ?! Oh non ! Les escaliers, ça me revient à présent,cette scène, Carole qui monte les escaliers, la marche en bois qui cède, Carole qui tombe du haut de l’étage et qui se cogne violemment la tête sur le sol, les pompiers, le SAMU, l’hôpital, son coma …

Vite il faut que j’intervienne, je lui dis que finalement je ne veux pas de café, mais elle me répond qu’elle en veut un.
Vite ! Vite ! Vite !
Il faut que je trouve autre chose.
Je la rappelle, lui demande de redescendre, ce qu’elle fait.
Ouf ! Sauvé !

Nous prenons donc à la place du café un verre d’alcool fort dans le bar de ses parents situé au même étage que nous.

Je ne tarde pas à faire une petite sieste avec Carole sur le canapé. Je me réveille quelque temps après et constate que Carole n’est plus avec moi.

Je lève la tête et la voit dans l’escalier, trop tard, elle vient de poser le pied sur la marche maudite, je sens mon cœur se serrer, mes muscles se crisper, ma vue se troubler, je stresse énormément, à tel point, que je m’évanouis.

A suivre